Introduction
Un syllogisme est un raisonnement logique en trois étapes : on énonce deux propositions dont on déduit une troisième. L'exemple le plus connu est le syllogisme d'Aristote il y a plus de 2 300 ans :
1. Tous les hommes sont mortels,
2. Or Socrate est un homme,
3. Donc Socrate est mortel.
Le syllogisme juridique constitue un mode de raisonnement classique du juriste. Cette opération consiste à appliquer à une situation de fait la règle de droit adéquate.
Comme la situation de fait remplit les conditions d'application de la règle de droit, on peut lui appliquer cette règle de droit. Schématiquement, on a :
« On sait que A=B. Or B=C, donc A=C ».
3 étapes :
1- La mineure : La mineure est la proposition qui expose les faits de l'espèce.
Ces faits doivent être qualifiés, c'est-à-dire qu'ils doivent entrer dans des catégories juridiques.
2- La majeure : La majeure est la proposition qui énonce la règle de droit (loi, décret, règlement, contrat ou même jurisprudence). Elle est abstraite, générale mais pertinente. Elle affirme que si telle hypothèse est réalisée, telle conséquence s'ensuivra.
3- La conclusion : L'application de la règle de droits aux faits de l'espèce constitue la conclusion du syllogisme. On obtient un droit subjectif, applicable à une situation donnée.